Alexandre Baumgartner
février 2014

Jour après jour, travailler, être à la ta(â)che, être assidu, partir d’une origine simple, développer la complexité, constituer un vocabulaire et des bases de formes, s’en servir comme les typographes . . .
. . . parfois
créer un "fait divers" . . . :
- changer de format,
- associer des "signes",
- déformer les "bases",
- se laisser "déborder" par les "acteurs",
- découvrir une "image".

LeMonde.fr / Blog abonné / broutilles à l'aneth 27 janvier 2014, par L.S.
Un peu plus proche de la création que de coutume
À l’écart des sentiers battus, discrète mais non dissimulée, la Grange du Boissieu à la Buissière renferme telle un géode un univers précieux baigné d’une lumière qui enchante. Chantal et Alexandre Baumgartner ont créé dans ce lieu qui offre au premier regard l’aspect rustique et austère d’un ancien bâtiment agricole, un galerie d’exposition singulière «un peu plus proche de la création que de coutume». Le visiteur accède à la galerie par quelques marches, puis il pénètre dans un petit vestibule qui précède deux grandes pièces en enfilade dont la blancheur efface les murs.Dans cet espace libre de distraction chaque œuvre est disponible pour une rencontre apaisée de nos regards. Le premier accrochage est consacré aux créations récentes d’Alexandre Baumgartner, en quelque sorte l’hôte de ces lieux prend le premier le risque de la mise à l’épreuve du site qu’il a rêvé et soigneusement préparé. Les œuvres exposées, digigraphies sur papier ou sur toile, explorent un espace d’abstraction renouvelé. Comme pour les œuvres précédentes le trait et la couleur viennent sous la main de l’artiste par les effets d’une nécessité qui leur appartient, sans projet de récit ou de représentation, puis éclosent et murissent à la chaleur de l’émotion de celui qui les crée. Ainsi chaque cadre sous les cimaises ouvre-t-il sur des lignes et des couleurs qui accueillent notre imagination pour une reconstruction sans autres contraintes que nos élans du moment. Œuvres abstraites, c’est-à-dire libres de sens, qui font signe mais ne sont pas signes. Elles sont le miroir de nos pensées. Œuvres à mémoire de forme qui s’offrent à chaque rencontre avec la même disponibilité, la même plasticité que la première fois.
L.S.