Gérard Guerre (1938 Santa Fé, Argentine - 2019 Paris)
juin/juillet 2014
Choisir puis viser, cadrer et, enfin déclencher.
De cette action élémentaire va naître une image plus ou moins désirée, plus ou moins inespérée. A vouloir épingler l’instant, sa trace s’imprime de même, plus ou moins durablement dans nôtre boîte à souvenirs.
Partant de la fugacité de ce qui est capté se pose alors la question: comment conserver l’émotion du moment?comment pérenniser ce qui forcément s’inscrit dans la durée d’un cheminement? Ainsi, sans devoir renoncer à l’image unique, demeure l’option de superposer, fusionner, intriquer  ces vues en tentant d’en recréer la fragile concordance.
Peut-être forcément, pour y retrouver la mémoire d’un vécu, peut-être tout simplement pour y revendiquer une re-présentation inédite.
Par ce travail, je n’ai d’autre ambition que de proposer une alternative à la certitude de l’observé.
Mais, comme le disait Marcel Duchamp «c’est le regardeur qui fait le tableau»